L'Aurore Bainite

Message par **(DM) JB** » mar. juin 12, 2018 9:18 am

On raconte à qui veut l'entendre tout autour d'Adamantia, que lors de cette nuit lourde et étouffante de Flammerige, un homme vêtu de noir et casqué a commencé à faire des ravages aux portes même de Port-Turquoise, disparaissant presque aussitôt et laissant derrière lui des cadavres mutilés de gardes et des restes de Golem Sentinelle.

On raconte que malgré d'importants moyens mis en oeuvre et plusieurs expéditions, personne n'a réussi à l'attraper, et que comme dans un conte effrayant au coin du feu, les aventuriers disparaissaient un à un dès lors qu'ils étaient isolés du reste du groupe.

Cette nuit-là fut blanche pour tout Port-Turquoise. La ville était en alerte maximum. Les enfants étaient barricadés chez eux, et leurs parents prenaient les armes pour surveiller depuis les récentes tour de gardes turquoisiennes ou les portes de la petite ville exsangue.

Puis vint le déluge à Percebrume. Des flammes s'élevèrent de la petite communauté prospère dont l'essor heureux avait été stoppé net par l'horreur de la guerre. Lorsque les courageux aventuriers s'y rendirent, les bâtiments étaient en proie aux flammes. Des diables, ailés, grands, petits, de toutes formes et de toutes couleurs, étaient unis par un but commun: tout détruire au nom de Baine. Des pentacles étaient tracés au sol, et des lumières sombres faisaient émaner des crânes projetés un peu partout. Les diables furent vite vaincus, mais la ville était perdue...

Ne pouvant que constater l'horreur se propager, les courageux aventuriers rentrèrent avant que les assassinats de gardes ne surviennent une fois encore. C'en fut trop. Un Oeil de la Lumière localisa à deux reprises les disparus qui étaient constitués prisonniers à Libertia. Une expédition punitive s'organisa, menée par la Conseillère Lauryane Valiance en personne, flanquée de son capitaine de la Garde Malkav Siggurdson, du demi-dragon Saren Fernal, et de bien d'autres héros. Ils allèrent aux portes de Libertia alors que le soleil se levait à l'est de l'île.

On raconte même qu'un jeune dragon vola au-dessus de Libertia, brûlant tout sur son passage.
On entendit des cris de bataille.
Puis le poids du silence.
Le désespoir du silence.

Il y eu des morts dans les deux camps, mais...
Personne ne revint de Libertia.

Un sentiment d’abattement et de désolation règne parmi les Turquoisiens.

Les rares lèvres qui se délient à ce sujet ont surnommé ces funestes heures "L'Aurore Bainite".