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Nom : Aubépine
Prénom : Diven
race : humain
Âge : 29
Classes : roublard/guerrier/mdo



La scène se déroule dans un salon confortable, où des objets luxueux font la grande majorité du décor. Un homme âgé, charismatique et richement vêtu s'entretient avec une toute jeune femme en robe. Plus loin, à côté d'un rideau, un homme silencieux observe les deux autres.

- "Je ne suis pas éternel ma fille, tu le sais. Le moment est venu pour moi de laisser ce monde à ceux qui me suivent." Sa voix était restée forte et il parlait non sans une certaine émotion.

- "Mais je ne veux pas rester ici sans vous père, je n'aurai jamais la force de continuer votre oeuvre toute seule !" La jeune femme sanglotait et vint s'assoir à côté du fauteuil de son père afin de lui tenir la main.

- "Tu n'es pas seule, Diven t'aidera en tout. Il a ma confiance absolue et tout est déjà arrangée, tu ne risqueras rien."

La jeune femme se tourna alors vers les rideaux, où une silhouette se dessinait un peu dans la lumière du dehors. Mais l'homme restait silencieux.
Trois années passèrent. Le père était mort dans la première année et il avait bien fallu administrer la fortune et le nom de la famille dans le monde impitoyable des affaires et de la haute bourgeoisie. Julia s'en sortir merveilleusement bien, si bien, qu'elle se fit des ennemis autant que de prétendants plus affamés les uns que les autres.
Ce jour là, une sortie quelconque pour s'entretenir avec un notable de la ville avait placé Julia et Diven dans une voiture. Les chevaux qui la conduisaient, étaient tous gris et de formidable condition physique. Arrivés sur place, dans une demeure imposante en périphérie de la ville, l'accueil fut donné dans la grande salle de bal. Diven n'aimait pas beaucoup celui qui les recevait. C'était un jeune homme sans foi ni loi qui s'était taillé une solide réputation dans le monde des affaires avec parfois des méthodes douteuses.
L'intuition de Diven s'était révélée juste cette fois encore car l'hôte avait fait placer plusieurs hommes en embuscade afin de contraindre Julia a signer des papiers de mariage.

Les papiers ne furent jamais signés.

Malheureusement, un juge corrompu et de la famille de l'homme crapuleux demanda l'arrestation de Diven pour le meurtre d'un haut dignitaire. Malgré le pouvoir de Julia, rien n'empêcherait sa sentence, si ce n'était la fuite, l'exil. Mais Diven croyait en la justice et il pensa pouvoir défendre sa cause en expliquant ce qu'il s'était passé. La suite lui prouva que non ; la parodie de procès, la condamnation à mort et le jour funeste, c'est au moment ultime où le couperet allait mordre la chair de son cou qu'il se retrouva confusément dans un tout autre endroit.
Un endroit où la magie côtoie les cauchemars, où toute la vie est à faire.

[Validé DM]

****

A l'ombre d'un arbre, un homme encapuchonné est adossé au tronc et semble contempler un point inconnu devant lui.

"Combien de temps déjà que je suis arrivé ici? Est-ce que tu vas bien? Je n'arrête pas de penser que sans moi pour te protéger, tu finiras par succomber à tous ceux qui te veulent du mal...
Julia, les gens ici ne sont pas différents de là où tu es, ils ont leurs histoires, leurs querelles et leurs ambitions. Et moi, j'ai l'impression d'avoir failli à ma tâche de rester près de toi. Je vais trouver un moyen de revenir, je le dois. Je ne peux concevoir de ne pas être là où ma mission me lie.

Un vent léger et froid vient faire vibrer le tissu de sa tunique, tandis que les feuilles bruissent au dessus de lui. Sa cape légèrement déplacée par ce mouvement d'air révèle deux courtes épées au bas de son dos, ainsi que plusieurs poches et un équipement précis servant à on ne sait trop quoi.

Je ne reculerai devant rien. Les hommes, les fées, les dieux... si tout ça est censé être une épreuve, je la franchirai. Ma loyauté est sans failles, mon attachement sans conditions."

Dans l'ombre du fond d'une taverne, un homme se laisse aller à la boisson, chose peu courante pour lui. Entre ses doigts virevolte agilement une pièce et sous sa large capuche, on peut parfois entrevoir ses yeux clairs qui fixent le vide.

"J'aurais peut-être dû mourir. A notre époque, dans notre monde. Je me demande si tu serais venue me visiter souvent, sur ma tombe?

L'homme enfermé dans une solitude imprenable, affiche une mélancolie prenante tandis que les gens crient, chantent et boivent. Il détonne tellement de l'ambiance générale que certains l'invitent à oublier ses malheurs et à boire avec eux. Ce qu'il refuse en les ignorant purement et simplement.
Soudain, des pattes brunes et fines sortent de sous la cape de l'homme et une petite tête aux yeux globuleux vient s'approcher de son oreille.

- Tu devrais te faire une raison, Diven, ressasser ton passé en buvant du vin de fin de fût ne va pas le faire revenir...

L'araignée qui reste discrètement sous le vêtement du roublard, venait de lui parler, comme seuls peuvent le faire les lunars. L'homme ne lui répondit pas, il paraissait hébété ou alors abruti par la boisson.

Enfin, tu fais bien ce que tu veux, j'essayais juste d'être gentil, pour une fois.

Parancelle -car c'était bien le nom de l'araignée- constatant que le silence était parti pour durer, retourna complètement dans sa cache et ne parut plus.
Pour l'homme encapuchonné, la nuit ne faisait que commencer et tous les clients seraient rentrés avant qu'il ne se décide à quitter l'endroit.

Au bord de la mer, le soleil qui se couche incendie le ciel et un homme assis en tailleur sur un rocher contemple ce tableau en silence. Perdu dans ses pensées, il grimace soudain.

"Pourquoi en faire tant? Et pourquoi se réjouir des choses horribles... ? Son regard... A la lueur de la torche, j'ai vu. Un monstre."

Une vague vient s'écraser sur le rocher et éclabousse à peine le visage du roublard qui reste immobile. Parancelle, l'araignée -qui est de belle taille, précisons le-, est pas loin à sauter de rocher en rocher, semblant s'amuser.

"Je n'ai pas hésité un seul instant, Mask seul savait alors ce qu'elle aurait pu décider de me faire pour avoir contesté son ordre. Mais j'ai tiré quand elle a allumé le bûcher, on ne brûle pas quelqu'un vivant !

De nouveau une vague vient percuter le rocher, avec fracas cette fois. Des mouettes prennent le vent contraire et restent stationnaires comme des sentinelles volantes. Au loin, on peut apercevoir des bateaux de pêche du port Turquoise.

"Les gens de Percebrume m'ont accueilli. Je serais bien resté à Libertia, j'avais fini par y avoir mes habitudes, mais la populace et surtout l'ordre noir ont le coeur bien trop sec. Au moins ici, l'ambiance bon enfant qui règne me permettra de mener ma barque sans craindre de voir, à priori, des scènes de cauchemar.